Cigarettes électroniques : plus dangereuses que le tabac classique ?
Le Point se penche sur la cigarette électronique : « Un remède miracle au tabagisme ? Rien n’est moins sûr. Une étude récente [parue dans le Journal de l’American College of Cardiology] pointe [sa] dangerosité […]. En cause, les arômes, qui endommageraient nos cellules et augmenteraient les risques de maladies cardiovasculaires ».
Le magazine explique ainsi qu’« une équipe de scientifiques de l’université de Stanford aux États-Unis a testé les effets des e-liquides sur les cellules endothéliales humaines qui se situent à l’intérieur des vaisseaux sanguins. Parmi les six arômes comparés, tous étaient nocifs, avec ou sans nicotine. La palme revient à l’arôme cannelle, particulièrement toxique ».
Joseph Wu, l’auteur principal, précise : « Lorsque nous avons exposé les cellules à six arômes différents d’e-liquide avec différents niveaux de nicotine, nous avons constaté des dommages importants. Les cellules étaient moins viables en culture et ont commencé à présenter de multiples symptômes de dysfonctionnement ».
29% de risque d’AVC en plus, augmentation de 25% du risque cardiaque
Le Point retient que « les chercheurs se sont rendu compte que les cellules exposées aux e-liquides développaient les mêmes complications que chez les personnes atteintes de problèmes cardiovasculaires, même si les scientifiques précisent que les résultats sont issus de l’étude de cellules élevées en laboratoire ».
« Des conclusions inquiétantes qui rejoignent celles d’une précédente étude présentée à l’International Stroke Conference de l’American Stroke Association. Les fumeurs de cigarettes électroniques seraient ainsi 29% plus susceptibles d’être atteints d’accidents vasculaires cérébraux que les fumeurs de tabac dit classique. Le risque de crise cardiaque augmenterait de 25% et les maladies coronariennes de 18% », continue le magazine.
Tobias Welte, président de la European Respiratory Society, réagit : « Jusqu’à ce que nous en sachions plus sur les effets à long terme de leur utilisation sur la santé humaine, il est irresponsable de recommander leur utilisation dans les stratégies de lutte antitabac à l’échelle de la population ».